Les répétitions de la parade des hommes en tenue créent de nombreux désagréments et des embouteillages à Yaoundé.
Par Vanessa Bassale
Les embouteillages ont pris d’assaut la ville de Yaoundé. Des taxis alignés à perte de vue, un soleil ardent… c’est l’équation que les Yaoundéens résolvent tous les jours pour aller d’un point à l’autre de la ville. Ceci, à cause des multiples travaux de réhabilitation de la chaussée rendant la circulation difficile sur certains tronçons. Mais, cette équation se complique lorsqu’on y ajoute des hommes en tenue. Déjà en sueur, ces garants de l’ordre public, arborent fièrement uniformes et armes de service. Depuis 7h ce 16 mai, ces hommes en uniforme ont commencé les répétitions pour le traditionnel défilé de la fête de l’unité nationale. Pour cela, ils ont pris d’assaut le boulevard du 20 mai, bloquant ainsi la chaussée et créant de nombreux embouteillages sur les routes secondaires.
Des voies sans issue
Sur le tronçon secondaire reliant la Voirie municipale au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), près d’une vingtaine de voitures sont immobilisées. Au volant de son véhicule jaune, Fréderic T. s’impatiente. Si « j’avais su qu’il y aurait autant d’embouteillages ici, je serais resté sur la voie principale», regrette ce taximan qui espérait rejoindre le quartier Mokolo en passant par cette route habituellement vide. Après une longue attente et agacé par les jérémiades des passagers, Fréderic entreprend une manœuvre pour tourner sa voiture et retourner sur la voie principale. Dommage pour lui ! Un policier le somme de rester dans le rang, car sa manœuvre pourrait compliquer une situation déjà délicate. Son véhicule et une longue file d’autres voitures resteront donc bloqués dans ce trafic infernal. Cependant, entre les rangs formés par ces voitures immobilisées, des vendeurs circulent et proposent de quoi patienter aux passagers.
Sur le site des répétitions, un gendarme nous informe que les routes resteront barrées pendant un bon moment encore. Nous «allons nous entraîner ainsi jusqu’au 18 mai prochain, de 07h à 12h ; et le 19 mai, nous serons à la base aérienne 101 pour la parade aérienne des parachutistes. Et le samedi (20 mai, ndlr), ce sera le défilé proprement dit», renseigne-t-il. En attendant cet événement, la chaleur et l’inconfort donnent le la dans les taxis de la capitale.